rue des moines

présentation du projet

typologie
rénovation complète d’un appartement parisien
surface
100 m2
localisation
rue des moines paris 17
budget
140 000,00 € HT
année
2020
avancement
études
visuels
©anthropie

L’appartement est situé au dernier étage d’un immeuble parisien des années 1920, en maçonnerie et appareillage de brique.

L’enjeu du projet est de transformer la perception d’un lieu de vie déjà occupé par les clients depuis plus de dix ans. L’intervention travaille l’espace en cherchant à tisser un lien narratif, sans transformation radicale et physique de l’existant, mais par transformation de la perception habitée.

Le plan existant est contraint par un cloisonnement systématique et rigide qui génère des espaces individualisés : des pièces aux volumétries cubiques standardisées et contraintes, qui s’enchaînent et s’accumulent sans tisser d’histoire spatiale, sans raconter la géométrie du bâtiment.

Puisque l’appartement dispose également du volume des combles, le projet propose de travailler sur l’étirement du volume, vertical ou horizontal, en jouant sur les hauteurs de plafond pour définir et qualifier les espaces selon les usages : espaces partagés, espaces intimes, espaces techniques.

La zone des usages de jour (salon, salle à manger, cuisine) doit pouvoir être vécue comme un volume unique et ouvert : afin de s’affranchir du mur porteur qui sépare le plan, le projet propose de s’y adosser et de travailler l’étirement spatial en créant deux épaisseurs de meubles qui s’étendent sur toute la profondeur. Ainsi, un grand linéaire de bibliothèque vient répondre à un grand linéaire de plan de travail de la cuisine. Le principe crée une continuité visuelle et physique permettant une cohabitation d’usages distincts.

Les activités liées au partage, se trouvent dans la partie où l’échelle du volume est la plus ouverte, celle qui va chercher toute la hauteur jusqu’à la panne faîtière de charpente. Les activités plus solitaires occupent les espaces aux proportions plus réduites.

L’habillage du bois, depuis l’entrée jusque l’espace du bureau, vient tisser physiquement un lien narratif entre chaque séquence, en se développement en une surface verticale ou horizontale, en plan ou en volume.

En jouant sur les contrastes de surfaces et leur traitement, la seule valeur décorative du matériau est dépassée pour lui donner son sens spatial et architectural, participant, autant qu’une cloison, à la définition d’un espace et d’un usage.