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En lieu et place d’un ancien garage, en plein coeur de ville à deux pas du port, une extension vient s’inscrire comme un trait d’union entre deux corps de bâtiment formant un L : l’un de 1900, l’autre des années 1950.

Ce nouvel espace de vie, bien que de surface modeste, constitue pourtant le volume le plus généreux de la maison. Sur un plan rectangulaire, l’espace se déploie dans un volume cathédral baigné de lumière. Une large façade vitrée de 5 mètres de longueur par 3,50 mètres de hauteur, orientée plein ouest, capte jusqu’aux dernières lueurs, les rayons du jour qui pénètrent en lumière rasante l’espace entier.

L’ouverture quasi totale du mur existant contre lequel vient s’adosser l’extension étire l’espace et crée une continuité visuelle et spatiale entre la salle à manger et le salon. Au coeur de cette nouvelle centralité domestique, un poêle à bois rotatif distribue sa chaleur et sa flamme d’un geste, offrant tantôt un foyer au salon, tantôt à l’espace de repas.

Depuis l’étage existant, un filet tendu au-dessus du salon permet de vivre l’extension dans toute sa hauteur. On s’y installe seul ou à plusieurs pour lire un livre, faire la sieste derrière la vitre chaude, regarder un film projeté sur le mur d’en face. Une alcôve suspendue où l’on s’autorise le luxe de perdre un peu de temps, ou plutôt de se donner le temps, bercé par le vide et la lumière.

Depuis l’extérieur, l’extension construite en ossature bois, est habillée d’un bardage de bois de grange réhabilité. Sa teinte grisée par le temps contraste subtilement avec les façades rénovées du bâti existant, enduites à la chaux.

Ce projet veut, dans un geste simple, laisser la place à la liberté de vivre. De vivre seul ou à plusieurs, de vivre au calme ou d’y faire la fête, de vivre à la fois dedans ou dehors. Le quotidien se réinvente en ouvrant la maison sur son jardin jusqu’alors relégué en arrière-plan.